Les arbres naissent, grandissent et meurent. Ils communiquent entre eux et sont solidaires comme les hommes si ce n'est que leur temps est celui de la lenteur et leur cycle celui des saisons.

L'hiver est leur nuit et j'aime à penser qu'ils rêvent et que leurs songes s'impriment dans leur bois.

J'aime à penser que leurs songes se dévoilent dans les fibres, lignes et nervures des planches et placages que je travaille.

Mes songes à moi sont remplis d'images embrumées, de paysages flous et de formes épurées comme des larmes.

J'aime à penser que, dans mes tableaux, se nouent, se tissent et s'entremêlent nos songes de bois comme une invitation à l'évasion.